«La science sera présente à la même table que les chefs d’Etat»
Le premier rapport mondial sur le développement durable de l’ONU, le Global Sustainable Development Report, paraîtra en 2019. Le comité de quinze experts chargé de sa rédaction est co-présidé par Peter Messerli, géographe et professeur de développement durable à l’Université de Berne. Une opportunité unique pour la science d’influencer la plus importante instance politique mondiale. Quelle est la mission du rapport? Lors de la Conférence de Rio en 2012, les Etats membres de l’ONU ont décidé de renforcer l’échange de savoir entre la science et le monde politique. Le rapport jouera un rôle important dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU ainsi que leur contrôle. Mais il n’y a pas de formule magique. L’important maintenant, c’est d’examiner avec soin les avantages et les inconvénients des différentes mesures, à la lumière des faits et des connaissances. Il s’agit du seul moyen pour prendre des décisions équitables. Votre stratégie pour aborder ce travail herculéen? Nous voulons diviser le rapport en quatre grands domaines. Les chapitres portent premièrement sur les interactions entre les différents objectifs de développement durable de l’Agenda 2030. Nous nous concentrons ensuite sur la mise en œuvre: quels changements peut-on envisager et comment les engager? Et nous devons garder à l’esprit de nouveaux thèmes pas encore pris en compte dans l’Agenda 2030. Et quatrièmement? Nous désirons renforcer substantiellement la voix de la science et sommes en mesure de le faire. Nous devons développer et utiliser des méthodes adéquates pour trouver des solutions à l’interface entre science et politique. Il y a un besoin urgent d’agir dans ce domaine. Le rapport ne risque-t-il pas de finir dans les tiroirs comme tant d’autres? Non, bien au contraire. La voix de la science sera présente à la même table que les chefs d’Etats lorsqu’ils se réuniront à l’assemblée générale de l’ONU en 2019. Comment un Suisse atteint-il une telle position? La Suisse est à la pointe de la recherche sur les changements globaux. Les échanges entre la politique, la science et la population font partie intégrante de notre système démocratique. C’est aussi pour cela que, depuis le début, la science est représentée au sein de la délégation suisse. Interview: This Rutishauser CC BY-NC-ND
Le premier rapport mondial sur le développement durable de l’ONU, le Global Sustainable Development Report, paraîtra en 2019. Le comité de quinze experts chargé de sa rédaction est co-présidé par Peter Messerli, géographe et professeur de développement durable à l’Université de Berne. Une opportunité unique pour la science d’influencer la plus importante instance politique mondiale.
Quelle est la mission du rapport?
Lors de la Conférence de Rio en 2012, les Etats membres de l’ONU ont décidé de renforcer l’échange de savoir entre la science et le monde politique. Le rapport jouera un rôle important dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU ainsi que leur contrôle. Mais il n’y a pas de formule magique. L’important maintenant, c’est d’examiner avec soin les avantages et les inconvénients des différentes mesures, à la lumière des faits et des connaissances. Il s’agit du seul moyen pour prendre des
décisions équitables.
Votre stratégie pour aborder ce travail herculéen?
Nous voulons diviser le rapport en quatre grands domaines. Les chapitres portent premièrement sur les interactions entre les différents objectifs de développement durable de l’Agenda 2030. Nous nous concentrons ensuite sur la mise en œuvre: quels changements peut-on envisager et comment les engager? Et nous devons garder à l’esprit de nouveaux thèmes pas encore pris en compte dans l’Agenda 2030.
Et quatrièmement?
Nous désirons renforcer substantiellement la voix de la science et sommes en mesure de le faire. Nous devons développer et utiliser des méthodes adéquates pour trouver des solutions à l’interface entre science et politique. Il y a un besoin urgent d’agir dans ce domaine.
Le rapport ne risque-t-il pas de finir dans les tiroirs comme tant d’autres?
Non, bien au contraire. La voix de la science sera présente à la même table que les chefs d’Etats lorsqu’ils se réuniront à l’assemblée générale de l’ONU en 2019.
Comment un Suisse atteint-il une telle position?
La Suisse est à la pointe de la recherche sur les changements globaux. Les échanges entre la politique, la science et la population font partie intégrante de notre système démocratique. C’est aussi pour cela que, depuis le début, la science est représentée au sein de la délégation suisse.
Interview: This Rutishauser